Jean-Jacques Goldman
Si je vous dis : il suffira d'un signe pour que je te donne là-bas ma vie par procuration.
Vous savez alors que je vous parle d'un homme en or, un dénommé John-Jack, un chanteur au casque de cheveux qui sut à la fois effacer la médiocrité d'un Mozart, dynamiter le conformisme d'un Bach tout en mettant un frein aux musiques dégénérées de beatniks post-seventies.
Jean-Jacques, c'est...
une quinzaine de tubes galactiques sur la décennie 80 (voir ci-dessous),
une musique survoltée diffusée en boucle sur toutes les ondes FM,
des paroles fougueuses apprises par tous, comprises par peu (je me questionne encore),
et une gestuelle unique facilitant la virevolte indépendante de toutes les mèches, tout en mettant en valeur une grande souplesse du cheveux et un effet brillance de toute beauté.
Que ces quelques clips vous ressourcent et fassent ressurgir la rage musicale qui est en vous!
[...] Loin de cette fatalité qui colle à ma peau, [...] je te donne mes notes. Quand Oreste rencontre Jean-Jacques, c'est le boeuf de zicos assuré, un micro pour 2 et des cours d'anglais gratos dispensés par Michael Jones !
Goldman ou le Victor Hugo des eighties, le Malraux du métro, s'engage et dépeint les dérives de son temps. Si certains de ces illustres contemporains ignorent le prix de la baguette de pain, Jean-Jacques, lui, paye son ticket choc en petite monnaie. Chic, il offre le précieux sésame urbain à tous ses potes zicos !
A noter au passage en 3'16, la sculpturale coupe de cheveux du joueur de kazoo en patalon court-bretelles, sorte d'audacieux croisement entre un étalon mongol et un bulbe souche d'Eddy Mitchel. Le milieu du bigoudi, qui a son jargon, préfère référencer cette variante sous le nom technique de banane catoganée effet frisé reverse.
Apportons toutefois une nuance à ce portrait idilique... Contrairement à ce que le clip ci-dessus montre, JJ ne sait pas jouer d'harmonica ! Quel usurpateur éhonté ! Scandaleux !
Ci-dessous, les bombes atomiques de Jean-Jacques. Vous devriez y trouver votre bonheur ou au moins rafraîchir quelques souvenirs.
- Il suffira (d'un signe) (Démodé) 1981
- Quelque chose de bizarre (Démodé) 1982
- Quand la musique est bonne (Minoritaire) 1982
- Comme toi (Minoritaire) 1983
- Au bout de mes rêves (Minoritaire) 1983
- Envole-moi (Positif) 1984
- Encore un matin (Positif) 1984
- Long is the road (Américain) (Positif) 1984
- Je marche seul (Non homologué) 1985
- Je te donne (Non homologué) 1985
- Pas toi (Non homologué) 1985
- La vie par procuration (En public) 1986
- Medley (En public) 1987
- Elle a fait un bébé toute seule (Entre gris clair et gris foncé) 1987
- Là bas (Entre gris clair et gris foncé) 1987
- C'est ta chance (Entre gris clair et gris foncé) 1987
- Puisque tu pars (Entre gris clair et gris foncé) 1988
L'énergie de Jean-Jacques est communicative ; pourquoi ne pas nous la transmettre par vos commentaires ?